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Finding my voice, ou comment adapter un spectacle pour le marché touristique

Le Déclencheur : les Jeux Olympiques arrivent à Paris !


C’est un évènement rare. Certains le redoutent, d’autres l’attendent avec impatience. Il y en a qui choisissent de quitter la capitale pour échapper au chaos, et d’autres qui pensent au contraire qu’il y a des opportunités à saisir. 


Je fais partie de cette deuxième catégorie : les JO vont attirer un grand nombre de touristes, potentiellement anglophones, qui seront heureux de venir voir un spectacle en anglais après une journée passée à regarder les compétitions. L’occasion est d’autant plus belle qu’il y a très peu de spectacles en anglais sur Paris et le marché est donc loin d’être saturé.


Je suis américaine, expatriée à Paris. Adapter mon spectacle en anglais pour ce public est donc une évidence, et un défi enthousiasmant.



Le Spectacle en version française


Ce spectacle, Ma Voix-e, est mon “bébé”. C’est un projet hautement autobiographique qui me tient à cœur et que je développe depuis des années ; quand j’ai commencé à l’écrire en 2019, cela faisait déjà un certain temps qu’il me trottait dans la tête. Après une première représentation qui s’est très bien passée en juin 2019, j’ai cependant un peu trop procrastiné, et j’ai finalement été prise de court par le COVID. 


Quatre ans plus tard (le temps passe vite !), j’ai décidé de remonter une nouvelle version de mon spectacle à travers Eat the Cake Studio, pour y ajouter encore plus d’interactivité, d’éléments multimédia et d’immersion.


Dans ce spectacle, je parle de comment j’ai trouvé ma voie en tant que comédienne, et ma voix en tant que chanteuse lyrique, de mes débuts dans le nord de la Californie à mon arrivée en France où je me suis installée de façon plutôt permanente. A travers l’humour, le chant, la danse et même le dessin, je partage ma vie avec le public et l’invite à me rejoindre sur scène ou à participer à mes aventures de façon interactive et surprenante.


Mon objectif, et mon espoir, est que les spectateurs et spectatrices passent non seulement un bon moment, mais qu’ils·elles se questionnent sur eux-mêmes – leur vie, leur voie, leur vocation – et qu’ils·elles aient une vision plus inspirée et plus optimiste de leur avenir en sortant du spectacle.


Vous voulez voir le spectacle en français sur Paris ?

Il reste encore 3 dates en juin, réservez vos places dès maintenant !




Première étape : Adapter le spectacle


Je dis “adapter”, car cela va au-delà de la simple traduction du texte. 


Comme dit précédemment, mon spectacle comprend plusieurs chansons, certaines écrites par moi-même, dont les paroles font partie intégrale de l’histoire du spectacle. Là se trouve le défi : quelle solution choisir pour être sûre que le public anglais ne perde rien au spectacle ? 


  • Traduire les chansons en anglais, avec toute la difficulté que cela comporte ? 

  • Projeter des sous-titres sur un écran ? 

  • Ou bien choisir (et composer) de nouvelles chansons ? 


Chaque solution comporte ses avantages et ses inconvénients ; les sous-titres est de loin la solution la plus rapide à mettre en place, mais risque de casser l’immersion ; la traduction serait idéale, mais requiert un certain temps et même un temps certain.


Outre la musique, il y a aussi les supports multimédias : il faut créer de nouvelles vidéos, de nouveaux enregistrements de voix off, de nouveaux supports visuels. 


Et il ne faut bien entendu pas sous-estimer les répétitions pour apprendre et roder cette nouvelle version.



Deuxième étape : Adapter le marketing


Avec environ 130 théâtres et 300 à 450 spectacles par semaine à Paris, il est compliqué de vendre des billets pour un spectacle en français. L’offre est simplement plus grande que la demande. 


Par contre, en juin 2024, on ne compte que 9 spectacles en anglais sur Paris ; la différence parle d'elle-même... mais encore faut-il pouvoir atteindre le public cible, c'est-à-dire les anglophones à Paris, et en particulier les touristes


Là aussi, tout n’est pas qu’une question de traduction. 


  • Les supports marketing ont besoin d’être localisés, c’est-à-dire adaptés à cette nouvelle cible - il faut mettre l’accent sur la langue, sur mes origines américaines, sur la vision de la France par une expatriée, enfin sur tous les aspects du spectacle susceptibles de toucher des touristes anglophones.


  • Les plateformes de réservation de spectacle ne sont pas les mêmes. Il faut les étudier, sélectionner les meilleures et les contacter.


  • Les possibilités de promotion sont multiples : partenariats avec des agences de tourisme et des hôtels ; dépose de flyers dans des lieux touristiques ; création de contenu pour les réseaux sociaux... 


Cela fait beaucoup de choses à faire en très peu de temps. Mais ce qu’il y a de magique avec le théâtre, c’est que tout est toujours prêt à temps, quoiqu’il arrive !



Troisième étape : Accueillir l’incertitude


Nous avons assez d’expérience pour savoir que rien n’est certain. Pourrons-nous atteindre notre cible et faire salle comble ? Nous ne le saurons qu’en juillet.


Le plus important pour moi reste de jouer ce spectacle et de partager mon histoire avec le plus de spectateurs possible. L'adaptation en anglais s’inscrit dans un désir à long terme de partir en tournée avec Ma Voix, que ce soit en France, en Angleterre ou aux Etats-Unis. 




Que ce soit en anglais ou en français, Ma Voix est dès à présent disponible à la vente pour toute sorte de lieux : théâtres, salles des fêtes, MJCs, maisons de retraites, festivals, restaurants… 

Vous êtes intéressé·es ? Parlons-nous !


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